Promouvoir et défendre TOUS les métiers de l’artisanat29avril

Promouvoir et défendre TOUS les métiers de l’artisanat

29/04/2021
Coiffeuse, gérante depuis novembre 2000 du salon Reflets Coiffure à Fontenay-sous-Bois, Nicole Richard est fortement engagée pour l'artisanat et préside depuis novembre 2016 la Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Val-de-Marne. Son “essentiel” : promouvoir et défendre Tous les métiers de l'artisanat.

 
Pourriez-vous présenter votre parcours


J'ai commencé au sein de mon salon comme apprentie, en 1979.

Après le CAP, la mention complémentaire et le brevet professionnel, mon maître d'apprentissage m'a proposé un contrat de travail et je suis restée.

Par la suite, le salon a été revendu et mon nouvel employeur m'a conseillé “de ne pas rester enfermée dans mon entreprise” et de m'investir pour mon métier au sein d'organisation professionnelle, association ou à la chambre de métiers et de l'artisanat.

Ce que j'ai fait dans un premier temps en adhérent à l'UNEC – Union Nationale des Entreprises de Coiffure – et en proposant mes services au Centre de Formation des Apprentis en tant que Jury aux examens.

J'ai également suivi des formations proposées par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat, comme la Charte Qualité, la gestion des ressources humaines : tout ce qu'il faut pour me conforter dans le rôle de chef d'entreprise.
 

En 2000, mon employeur m'a proposé de racheter son salon, et depuis je continue à exercer ce métier de passion, à former des apprentis, prendre des stagiaires pour leur faire découvrir mon métier.
 

100 % de mon équipe a fait son apprentissage dans mon salon.

Nicole Richard - Salon Reflets Coiffure

Salon Reflets Coiffure

C'est une vraie fierté qui a été largement récompensée.

En effet, mon salon a remporté le concours Star et Métier et obtenu le Trophée de la Jeune entreprise du Val-de-Marne en 2006.

Et personnellement, après avoir reçu le titre de maître artisan, j'ai obtenu la médaille de la reconnaissance artisanale et celle de la formation professionnelle, ainsi que les palmes académiques de la formation professionnelle.


Il y a une quinzaine d'années, Jean-Louis Maître – Président de la CMA du Val-de-Marne – m'a demandé si j'accepterais de m'engager à ses côtés pour les élections à la Chambre de Métiers et de l'Artisanat. Dans ce premier mandat, j'ai participé aux Commissions de la Chambre et me suis investie dans les rôles que l'on souhaitait me confier.

Lors des élections qui ont suivi, Jean-Louis Maître m'a demandé si j'étais intéressée pour “monter au Bureau“, ce que j'ai encore une fois accepté. Et j'ai été désignée pour présider la Commission Formation Professionnelle de la Chambre.


En 2016, le Président Maître m'a informé qu'il ne conduirait pas la liste aux prochaines élections et m'a proposé de prendre sa succession. Après une courte période d'hésitation, notamment sur ma capacité à gérer mon salon et la Chambre de Métiers et de l'Artisanat, j'ai accepté et décidé de relever le défi.

Et franchement, j'ai trouvé ma place : je suis issue d'un métier de service et ma fonction au sein de la CMA me permet de rendre service à l'ensemble des artisans, les mettre en valeur et les défendre.
 

Parallèlement, j'ai été désignée par le Bureau de CMA France pour présider la Commission Nationale de la Formation Professionnelle. La transmission du savoir, l'apprentissage et la formation tout au long de sa vie de chef d'entreprise sont des sujets qui me tiennent à coeur.

 

Comment considérez-vous le rôle de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat ?


Le premier rôle est de représenter l'ensembleAvec Bernard Stalter en compagnie de Jean François MBAYE , député du Val De Marne des artisans et entreprises artisanales du Val-de-Marne, et être le relai entre les collectivités et les artisans dans chaque commune.

Les collectivités – Conseil départemental, communes et intercommunalités – s'appuient en effet sur nos compétences de Chambre de métiers et de l'artisanat et sur les services que nous pouvons apporter aux artisans.

Et la crise que nous connaissons depuis un an, a développé cette interaction et les missions confiées aux Chambres en appui des collectivités.


Avec la régionalisation, le rôle départemental des chambres de métiers et de l'artisanat va s'accentuer : c'est en effet le niveau départemental qui permettra d'être au plus près des entreprises, et de remonter au niveau régional les problématiques et les informations de chaque territoire.

En centralisant les fonctions “support” au sein de la Chambre de la région Île-de-France, nous pouvons apporter plus de services aux artisans, nous concentrer sur nos missions de terrain et mutualiser les actions au bénéfice des entreprises artisanales en partageant les “bonnes pratiques” de chacune.


A titre d'exemple, la Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Val-de-Marne est à l'initiative de la Charte qualité artisanale depuis plus de dix ans. C'est une action qui pourrait être portée au niveau régional sur la base d'un même référentiel.

Egalement, il y a des actions qui sont faites par d'autres chambres de niveau départementales que je souhaiterais développer dans le Val-de-Marne – et pourquoi pas dans d'autres départements d'Île-de-France – comme, par exemple, le concours “Les Papilles d'Or” organisé par les Chambres de l'Essonne.

(Photo illustration : Avec Bernard Stalter en compagnie de Jean François MBAYE , député du Val De Marne)



La Chambre de région est un facilitateur : elle doit soutenir les actions des départements et nous permettre de dégager du temps pour être au service des artisans.

En tant qu'artisane, je suis totalement en confiance des services et missions que la Chambre de Métiers et de l'Artisanat peut apporter et je suis motivée pour promouvoir cet “allié” auprès des artisans.

C'est la raison pour laquelle je souhaite pouvoir m'engager en connaissance de cause car je sais qu'il y a encore plein de choses à faire, à apporter et faire connaître aux artisans.

 

Les élections consulaires ont lieu en fin d'année, un conseil pour vos colistiers ?


Tout d'abord, je tiens à préciser que la liste que nous portons dans le Val-de-Marne a l'ambition de représenter la plus grande diversité des métiers de l'artisanat… et ils sont nombreux.

Lors de la constitution de la liste, j'ai eu le plaisir de contacter chaque membre. Pour certains, c'est une première et je n'ai pas manqué de leur dire que ce qui m'a plu lorsque je me suis engagée aux côtés de Jean-François Maître, c'est de pouvoir rencontrer des artisans de tout horizon, de tout secteur d'activité.
 

Lorsque vous êtes en Chambre de Métiers et de l'Artisanat, vous partagez et vous vous enrichissez de la différence et de l'expérience des autres : un artisan de l'alimentaire est confronté à des problématiques qui ne sont pas celles d'un artisan des métiers de service ou de fabrication, ou encore du bâtiment.

Et le seul fait de pouvoir échanger avec des artisans de métiers complètement différents m'a permis de découvrir des métiers que je ne connaissais pas particulièrement, de partager sur les contraintes du quotidien et parfois, de relativiser sur les problématiques que je pouvais rencontrer.
 

S'engager en Chambre de Métiers et de l'Artisanat permet de partager.

Avec les membres de la CNAMS Île-de-France
Avec les membres de la CNAMS IDF

Nicole Richard, coiffeuse et gérante de Reflet Coiffure, est déléguée Île-de-France au Conseil d'administration de l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure [UNEC] et membre du Conseil d'administration de la CNAMS Île-de-France. Elle préside la Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Val-de-Marne depuis le 7 novembre 2016, ainsi que la Commission Nationale de la Formation Professionnelle à CMA France. Depuis la régionalisation des chambres au 1er janvier 2021, Nicole Richard a été élue en qualité de Trésorière de la CMA d'Île-de-France.
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